Nouvelle traduction du Notre-Père
National
À la demande de la CECC, c'est le premier dimanche de l’Avent, 2 décembre 2018, que la nouvelle traduction du Notre-Père entrera en vigueur dans toute forme de liturgie au Canada francophone. Notre directeur du Service de pastorale liturgique au diocèse, l'abbé Robert Gendreau, nous explique.
La décision de modifier la prière du Seigneur n’allait pas de soi et il fallait donc de sérieuses raisons pour ce changement. Il faut d’abord dire que ce verset est très complexe à traduire. Les exégètes estiment que derrière l’expression en grec du texte de Mt 6, 13 et Lc 11,4 se trouve une manière sémitique de dire les choses. Aussi, la formule en usage depuis 1966, ne nous soumets pas à la tentation, sans être excellente, n’est pas fautive d’un point de vue exégétique.
Mais il se trouve que beaucoup comprennent que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, nous éprouver en nous sollicitant au mal. Le sens de la foi leur indique que ce ne peut pas être le sens de cette sixième demande.
Ainsi, dans la lettre de Saint Jacques, il est dit clairement : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : ‘Ma tentation vient de Dieu’, Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. » Jc 1, 13. D’où la demande réitérée d’une traduction qui tout en respectant le sens du texte original n’induise pas une fausse compréhension chez les fidèles : ne nous laisse pas entrer en tentation.
Il faut dire que cette traduction s’appuie sur les paroles mêmes du Seigneur au Jardin de Gethsémani : « Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation » Mt 26,41.
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du Mal.
Amen.
Pour aller plus loin :
Réponses de Mgr Lépine en entrevue avec le journal La Presse
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2 Commentaire
Commentaires
Dans mon coeur, j'opte pour la version de mon enfance,
Donnez-nous aujourd'hui notre pain QUOTIDIEN. Ne savons-nous plus la signification du mot QUOTIDIEN? Il faut dire "de ce jour". Aberrant!
Ne nous laissez pas SUCCOMBER à la tentation. À VAINCRE SANS PÉRIL ON TRIOMPHE SANS GLOIRE. Qui n'est pas tenté de nos jours ? Donc, MON DIEU, fais que je ne succombe pas aux multiples tentations.
Que de changements inutiles.
La modification du Notre-Père est excellente, mais on pourrait également remplacer notre pain de ce jour par notre nourriture quotidienne, tous ne mangent pas de pain.
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